• poème que j'aime beaucoup
    La Grasse Matinée

    Jacques Prévert

    Il est terrible
    le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain
    il est terrible ce bruit
    quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim
    elle est terrible aussi la tête de l’homme
    la tête de l’homme qui a faim
    quand il se regarde à six heures du matin
    dans la glâce du grand magasin
    une tête couleur de poussière
    ce n’est pas sa tête pourtant qu’il regarde
    dans la vitrine de chez Potin
    il s’en fout de sa tête l’homme
    il n’y pense pas
    il songe
    il imagine une autre tête
    une tête de veau par exemple
    avec une sauce de vinaigre
    ou une tête de n’importe quoi qui se mange
    et il remue doucement la mâchoire
    doucement
    et il grince des dents doucement
    car le monde se paye sa tête
    et il ne peut rien contre ce monde
    et il compte sur ses doigts un deux trois
    un deux trois
    cela fait trois jours qu’il n’a pas mangé
    et il a beau se répéter depuis trois jours
    Ça ne peut pas durer
    ça dure
    trois jours
    trois nuits
    sans manger
    et derri ère ces vitres

    ces pâtés ces bouteilles ces conserves
    poissons morts protégés par les boîtes
    boîtes protégées par les vitres
    vitres protégés par les flics
    flics protégés par la crainte
    que de barricades pour six malheureuses sardines…
    Un peu plus loin le bistro
    café-crème et croissants chauds
    l’homme titube
    et dans l’intérieur de sa tête
    un brouillard de mots
    un brouillard de mots
    sardines à manger
    œuf dur café-crème
    café arrosé rhum
    café-crème
    café-crème
    café-crime arrosé sang!…
    Un homme très estimé dans son quartier
    a été égorgé en plein jour
    l’assassin le vagabond lui a volé
    deux francs
    soit un café arrosé
    zéro franc soixante-dix
    deux tartines beurrées
    et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.
    Il est terrible
    le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain
    il est terrible ce bruit
    quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim.
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    12 commentaires
  • article=pris=là
    Vignoble de Chablis

    Au siècle dernier, l’Yonne éta
    it un des départements français les plus viticoles. Le vignoble s’étendait sur une superficie d’environ 40 000 hectares et occupait les coteaux dominant les vallées de l’Yonne, de la Cure, du Serein, de l’Armançon et du Tholon.
    Les vins étaient acheminés en région parisienne sur les trains de bois qui descendaient du Morvan.

    A la fin du XIXème siècle, le phylloxera a porté un coup terrible à la totalité du vignoble. La vigne n’a pu être sauvée qu’en pratiquant des greffes de plans français sur des plans américains résistant au parasite. Ces nouveaux plans ne furent replantés que dans les terroirs les plus favorables à la production de vins de qualité et dans les expositions les moins sensibles aux gelées printanières.

    Les vignobles de l’Yonne occupent aujourd’hui une superficie de 5 400 hectares avec une récolte moyenne annuelle de 300 000 hectolitres.
    Le vignoble de Chablis occupe les coteaux qui bordent la vallée du Serein et couvre environ 4 000 hectares. C’est une région vallonnée dont les sommets sont très souvent boisés.

    Le vignoble de Chablis a connu un essor important depuis 25 ans. La protection contre les gelées de printemps, l’amélioration des plans et du matériel de culture en sont les principaux facteurs.

    Une grande part de la production est exportée vers les principaux marchés étrangers : Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Etats-Unis, Canada, Japon. En France, les vins de Chablis sont présents sur les tables des plus grands restaurants.

    Les Appellations

    Chablis Grand Cru :
    Les Grands Crus sont issus de 7 climats, petits terroirs tous situés sur la commune de Chablis et sur la rive droite du Serein en coteaux très pentus. Ce sont les « 7 merveilles » : Bougros, Les Clos, Grenouilles, Blanchot, Preuses, Valmur et Vaudésir.

    Aujourd’hui :
    Une 8ème dénomination « La Moutonne », est accordée à une propriété d’environ 2 hectares située sur les climats Vaudésir et Preuses.
    Ils ne s’épanouissent qu’après 3 ou 4 ans de bouteille et demandent souvent plusieurs années de vieillissement supplémentaires pour atteindre leur apogée. Ils doivent être servis à une température de 12 à 14° et accompagnent harmonieusement le foie gras, les crustacés, les poissons fins et les volailles en sauce crémée.

    Chablis Premier Cru :
    79 lieux-dits et 40 climats produisent des Premiers Crus, répartis sur les deux rives du Serein, toujours en bonne exposition. Les principaux sont : Fourchaume, Mont de Milieu, Montée de Tonnerre, Vaucoupin sur la rive droite, et Montmain, Vaillons, Beugnons, Lys, Beauroy, Côte de Léchet, Butteaux sur la rive gauche.
    Ils sont prêts à boire au bout de 2 à 3 ans mais peuvent se conserver plusieurs années. Servis à une température de de 12 à 14°, ils sont excellents avec le foie gras, les crustacés, les poissons fins et les volailles en sauce crémée.

    Chablis :
    L’appellation Chablis est produite sur l’ensemble des communes de la zone de production, à flanc de coteaux et sur les plateaux.
    Les Chablis peuvent être consommés après un ou deux ans de bouteille à une température d’environ 12°.
    On les sert avec les entrées : tourtes, pâtés, andouillettes, jambon persillé et en sauce, poissons grillés et certains fromages de chèvre.

    Petit Chablis :
    Ce sont des vins à boire jeunes. Ils doivent être servis très frais (10 à 12°) dans l’année qui suit la récolte.
    Ils s’accordent bien avec les escargots, les huîtres, les fruits de mer, les poissons frits et les cochonnailles.
    La Confrérie des Piliers Chablisiens fut fondée en 1953 par René Sotty, qui, lors d’une visite au Mont-Saint-Michel, fut frappé par l’architecture de l’abbaye et en particulier par la Salle des Gros Piliers.
    L’organisation des membres de la Confrérie est bâtie selon les termes architecturaux du Mont-Saint-Michel, tels que Socles, Stylobates, Chapiteau, etc. Ils portent une chasuble jaune, un scapulaire vert, couleurs du vin de Chablis (or avec un reflet vert) et un taste-vin au ruban des mêmes couleurs. La Confrérie intervient sur demande, à chaque fois qu’un événement mettant en valeur le vignoble le nécessite.

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    11 commentaires
  • mon village natal,niché au creux des collines et cerné par les villes est très connu pour son excellent vin blanc sec et sa gastronomie ,j'adore m'y promener l'automne quand les vignes prennent leur teintes de fin de saison  et j'aimais autrefois les vendanges avec l'activité  qu'elles généraient ,maintenant cela est beaucoup plus mécanique et   n'a plus le charme d'antan
    cerisette


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    17 commentaires
  •  un petit poème pour ceux qui m'ont gentiment proposé de faire partie de leur communauté , ne m'en demander pas plus car je me suis creusé la tête longtemps pous vous sortir si peu de chose



    comment comprendre cette hate
    que la nature éclate
    d'une myriade de gouttes de pourpre et d'or
    qui volette au vent qui mord
    que faire de toute cette beauté
    par le peintre croquée
    si ce n'est encore l'admirer
    et la garder en son coeur cachée
    après que la lumière baisse
    pour que renaisse
    enfin le printemps


    cerisette

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    10 commentaires


  • LES FEUILLES MORTES
    paroles: Jacques Prévert
    musique: Joseph Kosma

    Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
    Des jours heureux où nous étions amis
    En ce temps-là la vie était plus belle,
    Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
    Tu vois, je n'ai pas oublié...
    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Les souvenirs et les regrets aussi
    Et le vent du nord les emporte
    Dans la nuit froide de l'oubli.
    Tu vois, je n'ai pas oublié
    La chanson que tu me chantais.

    REFRAIN:
    C'est une chanson qui nous ressemble
    Toi, tu m'aimais et je t'aimais
    Et nous vivions tous deux ensemble
    Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
    Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
    Tout doucement, sans faire de bruit
    Et la mer efface sur le sable
    Les pas des amants désunis.

    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Les souvenirs et les regrets aussi
    Mais mon amour silencieux et fidèle
    Sourit toujours et remercie la vie
    Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
    Comment veux-tu que je t'oublie?
    En ce temps-là, la vie était plus belle
    Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
    Tu étais ma plus douce amie
    Mais je n'ai que faire des regrets
    Et la chanson que tu chantais
    Toujours, toujours je l'entendrai!

    REFRAIN


    CRÉATION:
    * Yves Montand (1950)

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