-
Par cerise-déco le 21 Novembre 2008 à 00:00poème que j'aime beaucoup
La Grasse Matinée Jacques Prévert
Il est terrible
le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim
elle est terrible aussi la tête de l’homme
la tête de l’homme qui a faim
quand il se regarde à six heures du matin
dans la glâce du grand magasin
une tête couleur de poussière
ce n’est pas sa tête pourtant qu’il regarde
dans la vitrine de chez Potin
il s’en fout de sa tête l’homme
il n’y pense pas
il songe
il imagine une autre tête
une tête de veau par exemple
avec une sauce de vinaigre
ou une tête de n’importe quoi qui se mange
et il remue doucement la mâchoire
doucement
et il grince des dents doucement
car le monde se paye sa tête
et il ne peut rien contre ce monde
et il compte sur ses doigts un deux trois
un deux trois
cela fait trois jours qu’il n’a pas mangé
et il a beau se répéter depuis trois jours
Ça ne peut pas durer
ça dure
trois jours
trois nuits
sans manger
et derri ère ces vitresces pâtés ces bouteilles ces conserves
poissons morts protégés par les boîtes
boîtes protégées par les vitres
vitres protégés par les flics
flics protégés par la crainte
que de barricades pour six malheureuses sardines…
Un peu plus loin le bistro
café-crème et croissants chauds
l’homme titube
et dans l’intérieur de sa tête
un brouillard de mots
un brouillard de mots
sardines à manger
œuf dur café-crème
café arrosé rhum
café-crème
café-crème
café-crime arrosé sang!…
Un homme très estimé dans son quartier
a été égorgé en plein jour
l’assassin le vagabond lui a volé
deux francs
soit un café arrosé
zéro franc soixante-dix
deux tartines beurrées
et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.
Il est terrible
le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim.
12 commentaires -
Par cerise-déco le 20 Novembre 2008 à 00:00
article=pris=là
Vignoble de ChablisAu siècle dernier, l’Yonne éta
it un des départements français les plus viticoles. Le vignoble s’étendait sur une superficie d’environ 40 000 hectares et occupait les coteaux dominant les vallées de l’Yonne, de la Cure, du Serein, de l’Armançon et du Tholon.
Les vins étaient acheminés en région parisienne sur les trains de bois qui descendaient du Morvan.
A la fin du XIXème siècle, le phylloxera a porté un coup terrible à la totalité du vignoble. La vigne n’a pu être sauvée qu’en pratiquant des greffes de plans français sur des plans américains résistant au parasite. Ces nouveaux plans ne furent replantés que dans les terroirs les plus favorables à la production de vins de qualité et dans les expositions les moins sensibles aux gelées printanières.
Les vignobles de l’Yonne occupent aujourd’hui une superficie de 5 400 hectares avec une récolte moyenne annuelle de 300 000 hectolitres.
Le vignoble de Chablis occupe les coteaux qui bordent la vallée du Serein et couvre environ 4 000 hectares. C’est une région vallonnée dont les sommets sont très souvent boisés.
Le vignoble de Chablis a connu un essor important depuis 25 ans. La protection contre les gelées de printemps, l’amélioration des plans et du matériel de culture en sont les principaux facteurs.
Une grande part de la production est exportée vers les principaux marchés étrangers : Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Etats-Unis, Canada, Japon. En France, les vins de Chablis sont présents sur les tables des plus grands restaurants.- Aller voir : Ville de Chablis
Les Appellations
Chablis Grand Cru :
Les Grands Crus sont issus de 7 climats, petits terroirs tous situés sur la commune de Chablis et sur la rive droite du Serein en coteaux très pentus. Ce sont les « 7 merveilles » : Bougros, Les Clos, Grenouilles, Blanchot, Preuses, Valmur et Vaudésir.
Aujourd’hui :
Une 8ème dénomination « La Moutonne », est accordée à une propriété d’environ 2 hectares située sur les climats Vaudésir et Preuses.
Ils ne s’épanouissent qu’après 3 ou 4 ans de bouteille et demandent souvent plusieurs années de vieillissement supplémentaires pour atteindre leur apogée. Ils doivent être servis à une température de 12 à 14° et accompagnent harmonieusement le foie gras, les crustacés, les poissons fins et les volailles en sauce crémée.
Chablis Premier Cru :
79 lieux-dits et 40 climats produisent des Premiers Crus, répartis sur les deux rives du Serein, toujours en bonne exposition. Les principaux sont : Fourchaume, Mont de Milieu, Montée de Tonnerre, Vaucoupin sur la rive droite, et Montmain, Vaillons, Beugnons, Lys, Beauroy, Côte de Léchet, Butteaux sur la rive gauche.
Ils sont prêts à boire au bout de 2 à 3 ans mais peuvent se conserver plusieurs années. Servis à une température de de 12 à 14°, ils sont excellents avec le foie gras, les crustacés, les poissons fins et les volailles en sauce crémée.
Chablis :
L’appellation Chablis est produite sur l’ensemble des communes de la zone de production, à flanc de coteaux et sur les plateaux.
Les Chablis peuvent être consommés après un ou deux ans de bouteille à une température d’environ 12°.
On les sert avec les entrées : tourtes, pâtés, andouillettes, jambon persillé et en sauce, poissons grillés et certains fromages de chèvre.
Petit Chablis :
Ce sont des vins à boire jeunes. Ils doivent être servis très frais (10 à 12°) dans l’année qui suit la récolte.
Ils s’accordent bien avec les escargots, les huîtres, les fruits de mer, les poissons frits et les cochonnailles.
La Confrérie des Piliers Chablisiens fut fondée en 1953 par René Sotty, qui, lors d’une visite au Mont-Saint-Michel, fut frappé par l’architecture de l’abbaye et en particulier par la Salle des Gros Piliers.
L’organisation des membres de la Confrérie est bâtie selon les termes architecturaux du Mont-Saint-Michel, tels que Socles, Stylobates, Chapiteau, etc. Ils portent une chasuble jaune, un scapulaire vert, couleurs du vin de Chablis (or avec un reflet vert) et un taste-vin au ruban des mêmes couleurs. La Confrérie intervient sur demande, à chaque fois qu’un événement mettant en valeur le vignoble le nécessite.
11 commentaires -
Par cerise-déco le 19 Novembre 2008 à 00:00mon village natal,niché au creux des collines et cerné par les villes est très connu pour son excellent vin blanc sec et sa gastronomie ,j'adore m'y promener l'automne quand les vignes prennent leur teintes de fin de saison et j'aimais autrefois les vendanges avec l'activité qu'elles généraient ,maintenant cela est beaucoup plus mécanique et n'a plus le charme d'antan
cerisette
17 commentaires -
Par cerise-déco le 10 Novembre 2008 à 00:00
un petit poème pour ceux qui m'ont gentiment proposé de faire partie de leur communauté , ne m'en demander pas plus car je me suis creusé la tête longtemps pous vous sortir si peu de chose
comment comprendre cette hate
que la nature éclate
d'une myriade de gouttes de pourpre et d'or
qui volette au vent qui mord
que faire de toute cette beauté
par le peintre croquée
si ce n'est encore l'admirer
et la garder en son coeur cachée
après que la lumière baisse
pour que renaisse
enfin le printemps
cerisette
10 commentaires -
Par cerise-déco le 5 Novembre 2008 à 00:00
LES FEUILLES MORTES
paroles: Jacques Prévert
musique: Joseph Kosma
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
REFRAIN:
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais
Toujours, toujours je l'entendrai!
REFRAIN
CRÉATION:
* Yves Montand (1950)
11 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique