19-05-09 17:29
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C'est sous haute surveillance au Palais du Peuple que le président Dadis Camara a reçu, samedi, le prix de l'excellence dans la salle des congrès qui a affiché complet. Les membres du gouvernement de façade de Komara, les membres du CNDD, les organisateurs de Mamaya qui se font passer pour des patriotes aux yeux du président Dadis étaient présents.

Le prix de l'excellence de l'UNESCO décerné au chef de la junte a pour objectif de l'encourager à poursuivre sans relâche le combat qu'il a engagé contre les narcotrafiquants, la drogue et le grand banditisme en Guinée.

Sous une pluie d'applaudissements de ministres et membres du CNDD, le président Dadis Camara a reçu des envoyés spéciaux de l'UNESCO le fameux prix de l'excellence suivi de poignets de mains et autres accolades.

Après la remise du prix, le grand chancelier de l'ordre national du mérite, le général Sory Doumbouya, a élevé le chef de l'Etat à la dignité de grand officier de l'ordre national du mérite et de grand maître des ordres nationaux. Que de distinctions et de décorations pour le maître de Conakry.

La ministre de l'enseignement pré-universitaire et de l'éducation civique, Rougui Barry prit ensuite la parole pour verser dans la flagornerie et la démagogie comme c'est pas permis. Pour l'ancienne maire de Matam, tout est rose depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Dadis Camara.

Faisant la maîtresse de cérémonie à travers une piètre prestation, Rougui Barry, en bonne démagogue et opportuniste, a adressé ses « sincères et chaleureuses félicitations à son excellence capitaine Moussa Dadis Camara, président de la république, chef de l'Etat, président du CNDD, commandant en chef des forces armées guinéennes (n'est-ce pas le culte de la personnalité ?) pour les résultats combien significatifs obtenus en l'espace de quatre mois au pouvoir ».

La parole est ensuite revenue à l'heureux bénéficiaire. Le président Dadis a remercié l'UNESCO tout en promettant d'aller jusqu'au bout dans le combat contre les narcotrafiquants dont les cartels avaient pris en otage la Guinée avec la complicité des dignitaires du régime pourri de Lansana Conté.